Cette charte est l’expression originelle des valeurs de l’association Celui qui souffle. Elle formule ce qui motive profondément nos actions.
L’accès à la culture est un droit dont les personnes hospitalisées ou en situation de handicap sont souvent privées partiellement ou complètement. L’association Celui qui souffle s’est fixé pour mission de contribuer à rétablir ce droit, que nous considérons comme fondamental.
Nous avons la conviction que la santé n’est pas seulement une affaire de biologie. Conscients que pour soigner le corps et le guérir, il faut des médecins, des infirmières et infirmiers, ainsi qu’une multitude de professionnels dédiés à la santé, nous pensons néanmoins qu’il n’y a pas de vitalité de corps sans vitalité de l’esprit. C’est lorsqu’une personne souffre dans son corps qu’elle a le plus besoin de voir sa créativité stimulée, animée, exaltée. Cette conviction a motivé la création de Celui qui souffle. Nous avons pour ambition de prodiguer aux personnes souffrantes des moments d’évasion et d’enthousiasme, et un espace où leur imaginaire pourra se déployer. Notre outil pour cela est la création artistique, sous la forme de concerts, spectacles, ateliers, rencontres…
Nous croyons au pouvoir du don et de l’acte gratuit, lesquels sont salutaires à une société. Nous pensons que toute personne en possession d’une richesse se doit de la partager. Cet esprit d’altruisme et de générosité désintéressée est le fondement de notre action.
Nous croyons au pouvoir de l’action quotidienne et à taille humaine. Les grandes choses sont souvent fondées par de petites choses répétées et multipliées. Nous ne nous soucions pas de l’envergure de notre action, ni de son impact d’un point de vue global. La finalité de notre mission se trouve dans chaque intervention, si petite soit-elle. La ferveur du message compte davantage pour nous que le nombre de personnes qui le perçoivent.
Nous croyons au pouvoir de la création artistique, laquelle nous définit en tant qu’espèce. L’humain est devenu humain le jour où il a tracé ses dessins sur les murs des cavernes. Il nous paraît impérieux de transmettre l’art en tout lieu. L’art doit sourdre partout, car il est la sève d’une civilisation. En particulier, nous pensons que l’art doit être l’une des forces vives de l’hôpital, et qu’il peut être l’allié du personnel soignant.
Nous croyons à la préciosité de l’enfance et de la jeunesse, et à la nécessité de lui accorder une attention privilégiée, bienveillante et respectueuse. Cette nécessité devient un devoir lorsque l’enfant est en proie à la souffrance.